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Prostitution 2.0. : la face obscure de la digitalisation

  • Résumé
    La prostitution des mineures est un phénomène sociétal tabou, mais qui correspond à une réalité aujourd’hui peu contestée. Si cette thématique a été abordée dans des travaux en sciences juridiques, en sociologie ou encore en psychologie, très peu de choses ont été écrites en adoptant des grilles de lecture issues des sciences de gestion et du management. L’article souhaite en partie combler un tel manque en s’intéressant aux processus logistiques qui sous-tendent la prostitution juvénile. Il en ressort que la digitalisation est au cœur d’un trafic humain assez peu connu, et qui s’appuie pour cela sur des technologies d’information éprouvées. En bref, il est possible de parler de la nécessaire exploration de la face obscure de la digitalisation.
    Citation : Paché, G. (Mai 2022). Prostitution 2.0. : la face obscure de la digitalisation. Management et Datascience, 6(3). https://doi.org/10.36863/mds.a.20560.
    L'auteur : 
    • Gilles Paché
       (gilles.pache@univ-amu.fr) - Aix-Marseille Université
    Copyright : © 2022 l'auteur. Publication sous licence Creative Commons CC BY-ND.
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    Texte complet

    Parmi les grands problèmes sociétaux rencontrés en Europe tout au long du XXe siècle, la prostitution juvénile occupe une place importante. De nombreux travaux universitaires ont été consacrés à ce sujet sensible. On peut citer notamment un numéro spécial coordonné par Machiels & Pierre (2008), qui propose différents éclairages sur la prostitution juvénile à partir des réponses institutionnelles, religieuses, médicales et philanthropiques qui ont été apportées au fil du temps, notamment en Belgique et en France. En revanche, très peu d’articles ont été consacrés jusqu’à présent à l’activité prostitutionnelle en essayant de comprendre son organisation et, plus précisément, la digitalisation qu’elle requiert pour que ce type de trafic humain puisse fonctionner. Il s’agit clairement d’une « face obscure de la digitalisation » qui ne peut être ignorée, tout comme il est impossible d’ignorer le travail forcé des enfants impliqué dans certaines chaînes logistiques. Croire que seuls les pays les plus pauvres de la planète sont concernés, tout particulièrement dans le cadre du terrible « tourisme sexuel » (Lu et al., 2020), serait commettre une grave erreur. Bien au contraire, les pays occidentaux sont touchés à des degrés divers, et la France n’échappe pas à un phénomène qui dérange profondément les politiques, en particulier, et la Société, en général.

    Ainsi, un rapport officiel publié en 2021 estime que 7 000 à 10 000 adolescent(e)s sont impliqué(e)s dans la prostitution en France (Champrenault, 2021). Elle touche principalement les mineures (85 %), âgées de 15 à 17 ans en moyenne, avec une augmentation du nombre de victimes de plus de 340 % entre 2016 et 2020. Le rapport de Champrenault (2021) indique que la prostitution juvénile provient majoritairement de villes en crise touchées par la pauvreté. De plus, si les réseaux sociaux sont massivement utilisés par les mineures pour entrer en contact avec leurs clients, le recrutement et le suivi de l’activité sont principalement organisés par les proxénètes qui utilisent pour cela les nouvelles technologies aux origines de la digitalisation. Champrenault (2021) ajoute qu’environ un quart des mineures prostituées souffrent de carences affectives et/ou éducatives liées à des contextes familiaux dysfonctionnels, avec des situations de divorce / séparation des parents. Enfin, près de la moitié des mineures disent avoir subi des violences, principalement sexuelles, durant leur enfance, avant d’entrer dans le système prostitutionnel. Il s’agit manifestement d’une question taboue, qui mérite pourtant une attention soutenue quant à ses mécanismes et ses modes opératoires, seule manière de pouvoir le combattre efficacement.

    Logique entrepreneuriale

    Il est possible de décrire concrètement les éléments constitutifs d’un réseau de prostitution à partir du démantèlement de l’un d’entre eux, en 2017, dans les environs de Paris (Constant, 2017). L’enquête menée par les forces de police, puis les auditions des principaux intéressés devant la justice, mettent en évidence trois points majeurs : (1) le recrutement de clients sur des sites d’escort girls ; (2) les communications entre le proxénète et les mineures prostituées avec des smartphones utilisés sous des noms d’emprunt ; et (3) la location de chambres et la réservation de taxis. L’activité prostitutionnelle était réalisée dans des appartements en location à Paris ou dans des hôtels low cost en banlieue, installations payées avec des numéros de cartes de crédit frauduleux récupérés sur le darknet. Le réseau ainsi constitué avait réussi à « industrialiser » la prostitution en utilisant les ressources de 10 mineures à la fois, dans 10 chambres différentes, parfois dans le même hôtel. Le démantèlement de ce réseau très connu ne doit pas conduire à tirer des conclusions hâtives sur l’ampleur du phénomène dans la mesure où, comme l’indique la Figure 1, une tendance à la diminution des effractions pour proxénétisme se manifesterait en France à partir des enregistrements effectués par la police et la gendarmerie.

    Figure 1. Nombre d’infractions pour proxénétisme en France

    Source : Le Point, 19 décembre 2019.

    Même si une « industrialisation » de l’activité prostitutionnelle peut donc être évoquée dans certains cas extrêmes, la plupart des réseaux de prostitution juvénile correspondent plutôt au modèle de l’adhocratie, tel qu’énoncé par Bennis & Slater (1964) dès le début des années 1960, et ensuite popularisé par Mintzberg (1982). La configuration structurelle est organique, à forte teneur innovante, et elle privilégie des ajustements mutuels comme mode privilégié de coordination. La mise en œuvre de l’activité prostitutionnelle repose ainsi sur une approche plutôt entrepreneuriale, avec un produit, un service et une logistique associée. Kloep (2020) souligne l’importance de la communication avec les clients dans une telle approche puisqu’en assimilant les besoins des clients, l’entrepreneur sait s’il respecte ‒ ou non ‒ les normes attendues en matière de qualité de service. Ce constat rejoint celui de Dobele et al. (2016) qui insistent sur le fait que l’atteinte d’un niveau de service maximal doit conduire l’entrepreneur à effectuer le processus de servuction dans les délais impartis, notamment en trouvant des partenaires garantissant une gestion performante de la logistique. Dit autrement, la réussite de d’un projet entrepreneurial exige une réflexion préalable sur les moyens logistiques à mobiliser, tout particulièrement pour piloter au mieux les opérations, au risque de rencontrer l’échec.

    Que constate-on effectivement en matière de prostitution juvénile ? Les mineures sont exploitées par de petites équipes très mobiles, au sein desquelles les personnes chargées de la logistique ‒ une sorte de prestataires de services ‒ travaillent à la solde d’un proxénète qui les rémunère pour une activité de soutien (transport des mineures sans permis de conduire, principalement). L’analyse menée par Lavaud-Legendre & Plessard (2021) sur différentes affaires de prostitution juvénile en France souligne en fait le peu d’implication perçue des prestataires de services dans la configuration du réseau de prostitution. Plusieurs verbatim issus des procédures pénales indiquent que les personnes en charge du soutien logistique déclarent « dépanner » les proxénètes, en « rendant service à un vieux pote ». Ils acceptent sans difficulté de gérer des opérations logistiques tant que le proxénète est considéré comme un entrepreneur efficace, qui sait précisément où il va et s’en donne les moyens. Ceci confirme de nombreux travaux académiques qui soulignent un lien fort entre orientation entrepreneuriale et performance logistique (Cortes et al., 2021). On doit admettre la présence d’une « vision logistico-informationnelle » de certains « proxénètes 2.0 » qui vont rapidement comprendre l’importance des applications et du smartphone pour conduire leur projet criminel ; il n’est pas sûr, en l’occurrence, que l’image de la logistique en sorte grandie, alors qu’elle a tant besoin d’être revalorisée (Paché & Large, 2021).

    Le règne des applications

    Les applications sur smartphone connaissent un succès grandissant auprès des adolescent(e)s, et dès le milieu des années 2010, Bentley et al. (2015) évaluaient leur consultation à trois heures par jour par ce public singulier. Nul doute que le chiffre a bien augmenté depuis lors. Depuis quelques années, les applications chat se sont répandues comme une trainée de poudre, et selon une enquête sur l’activité prostitutionnelle conduite en 2016 par le Ministère sud-coréen de l’égalité des sexes et de la famille, 74,8 % des adolescent(e)s qui ont fait l’expérience de la prostitution ont rencontré leurs clients par le biais d’applications chat (Lee et al., 2019). Quant aux sites de prostitution eux-mêmes, ils ont progressivement évolué vers une forme digitale qui utilise massivement des applications en ligne. L’énorme avantage d’une application chat est de permettre à un utilisateur de contacter une personne sans dévoiler son identité, ledit utilisateur pouvant être connecté à une personne proche en utilisant un service de géolocalisation, ou être connecté de manière aléatoire à un autre utilisateur plus éloigné. Indépendamment de l’objectif initial du développement de réseaux sociaux festifs, un tel système est devenu très pratique pour celles et ceux qui veulent l’utiliser à des fins illicites, notamment l’organisation d’un réseau de prostitution juvénile, en attirant la convoitise de proxénètes technophiles.

    Dans le cadre d’une étude de terrain, des criminologues de la Michigan State University et de la Loyola University de Chicago ont ainsi interrogé 71 proxénètes à Atlanta et à Chicago afin de déterminer la manière dont étaient prises leurs décisions en matière d’organisation de l’activité prostitutionnelle en ligne afin d’échapper aux poursuites policières, puis judiciaires (Finn & Stalans, 2016). Les résultats obtenus indiquent que les proxénètes prospèrent généralement en assimilant de façon astucieuse les nouvelles technologies, notamment les applications chat, et en utilisant des tactiques marketing tirant bénéfice de la non-transparence en ligne. A partir de leurs entretiens, Finn & Stalans (2016) constatent que les proxénètes exploitent l’anonymat que permettent les sites Internet et les applications. Ils notent en conclusion que la technologie remodèle entièrement les contours de la prostitution des mineures, puisqu’on estime aux Etats-Unis que 80 % de toutes les ventes de prestations sexuelles se font désormais en ligne. Facebook reste néanmoins encore présent comme mode de recrutement dynamique (voir la Figure 2). Cette face obscure de la digitalisation semble en grande partie échapper aux services de répression, qui concentrent la plupart de leurs efforts sur la surveillance de sites Internet fréquemment utilisés par le grand public et ayant pignon sur rue.

    Figure 2. Prostituées recrutées en ligne aux Etats-Unis (2020)

    Source : Human Trafficking Institute (2020).

    Certes, la plupart des proxénètes interrogés ont déclaré à Finn & Stalans (2016) qu’ils continuaient à faire de la publicité sur de tels sites, mais de manière détournée, en dissimulant l’offre prostitutionnelle sous les atours plus convenables d’un massage ou d’un rendez-vous, par exemple. Ils n’hésitent pas également à recourir à des sites spécialisés sur lesquels les proxénètes utilisent leur propre langage et des symboles sibyllins pour faire la publicité de leurs prestations et communiquer avec les clients potentiels. Le recours à des applications reste toutefois un nouvel eldorado dans la mesure où elles offrent une exceptionnelle plasticité : le client de passage dans une ville peut identifier très vite une escort girl mineure localisée à proximité, et il suffit de quelques secondes pour obtenir le lieu de rencontre préalablement défini par le proxénète, passé maître dans l’art de l’organisation logistique. Si l’on considère que la digitalisation s’apparente à l’utilisation de technologies numériques pour modifier un modèle d’entreprise et offrir de nouvelles opportunités d’affaires, il paraît difficile de ne pas parler d’un univers prostitutionnel profondément digitalisé, et comme c’est le cas dans de nombreuses entreprises, l’entrepreneur joue alors un rôle central (Varenne & Godé, 2021).

    Un univers profondément digitalisé

    A partir d’une recherche de terrain auprès de femmes s’étant prostituées avant leur majorité légale, Jonsonn et al. (2014) ont été parmi les premiers chercheurs à souligner la révolution que représente l’utilisation du smartphone dans l’activité prostitutionnelle des mineures, et pas seulement pour la consultation d’applications. Le smartphone joue en effet un rôle majeur à trois niveaux complémentaires : (1) la mise en contact du proxénète, du prestataire logistique, de la prostituée mineure et du client ; (2) l’organisation même de l’activité prostitutionnelle (recrutement des mineures, réservation de lieux pour l’activité prostitutionnelle) ; et (3) le contrôle de l’activité prostitutionnelle par les proxénètes (suivi en temps réel des mineures). Ce dernier point est important car il signifie que le proxénète-entrepreneur peut réduire le risque perçu, par exemple de défection de la mineure, grâce à un contrôle continu de ses comportements avec les clients. D’une certaine manière, on retrouve ici la philosophie du fameux panoptique de Bentham (1791/2012), l’architecture carcérale qui permet au surveillant de voir les prisonniers sans être vu, et ainsi en assurer le contrôle car ils ne savent jamais s’ils sont observés. Le smartphone n’est toutefois que la pièce d’un puzzle complexe : la digitalisation de l’activité prostitutionnelle.

    Charpenel (2019) souligne, dans le cadre d’un rapport pour le compte de la Fondation Scelles, le détournement massif des nouvelles technologies au profit d’une « prostitution 2.0 » dont les ravages s’étendent à une grande partie du monde. L’enquête menée dans 35 pays aboutit à des constats alarmants sur la généralisation de l’utilisation des applications. Ainsi, les proxénètes ont pris l’habitude d’utiliser WhatsApp pour communiquer entre eux et avec les mineures, ils trouvent également leurs proies sur Instagram et ils attirent les clients via des publicités sur des sites Internet. En France, des mineures sont repérées sur Snapchat ou Instagram, avant d’être prostituées dans des appartements loués sur une plateforme et transformés en « bordels éphémères ». La digitalisation facilite la dissimulation et l’anonymat permettant de développer des activités illicites en toute discrétion (Charpenel, 2019). Nous sommes là bien loin de la prostitution de rue traditionnelle, avec son racolage passif, qui fit les beaux jours de films noirs des années 1940 et 1950, mais aussi la réputation internationale de certains quartiers parisiens (la rue Saint-Denis), ou marseillais (la rue Thubaneau). Une affaire de prostitution juvénile ayant défrayé la chronique au Japon en 2013 témoigne de l’ampleur de la mutation opérée.

    Les forces de police y ont ainsi démantelé un réseau ayant prostitué des mineures en utilisant des applications qui permettaient aux clients de passer des appels téléphoniques discrets et gratuits, grâce au remplacement de la carte SIM. Les smartphones sont généralement équipés de cartes SIM standard qui permettent à la fois les appels vocaux et les communications de données. Toutefois, avec les cartes SIM destinées uniquement aux communications de données, les utilisateurs ne peuvent qu’envoyer des courriers électroniques et utiliser Internet. Par conséquent, un grand nombre de ces cartes sont utilisées avec des tablettes et des smartphones comme alternative aux ordinateurs personnels. Les organisateurs du réseau de prostitution démantelé au Japon, dans le cadre de leur projet entrepreneurial, ont acheté plusieurs cartes SIM de communication de données, ne nécessitant pas l’identification de l’abonné au moment de l’achat. Ils ont ensuite échangé les cartes SIM originales avec les cartes en question et téléchargé des applications gratuites d’appels vocaux, en publiant des messages tels que « Nous vous proposons des jeunes filles dociles » pour solliciter des clients. La même méthode a été utilisée pour attirer des lycéennes, en leur faisant miroiter de confortables revenus. Pendant près d’une année, les proxénètes-entrepreneurs ont ainsi présenté une dizaine de mineures à plusieurs dizaines d’hommes et ont reçu environ 120 000 euros de commission.

    Au Japon, la loi visant à empêcher l’utilisation abusive des téléphones portables oblige les détaillants spécialisés en téléphonie mobile à confirmer si l’acheteur et l’abonné sont la même personne lorsqu’ils vendent des smartphones ou des cartes SIM standard. Toutefois, les cartes de communication de données ne sont pas concernées par cette règle d’identification. Si le réseau de prostitution des mineures a pu être démantelé, c’est que les proxénètes-entrepreneurs ont commis l’erreur d’utiliser leur propre smartphone avec la carte SIM originale au moment de poster certains messages de « racolage digital ». Les forces de police ont alors demandé aux opérateurs de confirmer l’identité des abonnés en question, conduisant à leur arrestation pour proxénétisme aggravé (du fait de l’implication de mineures). Ces mêmes opérateurs ont modifié dans la foulée les paramètres de connexion afin que les mineur(e)s utilisant certains modèles de smartphone ne puissent échanger des messages qu’avec des abonnés dûment identifiés. Il n’en reste pas moins que la demande de cartes SIM pour les communications de données reste élevée compte tenu de la discrétion dont elle est porteuse, et ouvre la porte à de nombreux trafics, dont la prostitution des mineures n’est qu’un exemple parmi d’autres (on pensera ici au trafic de stupéfiants).

    Conclusion

    Il faut hélas reconnaître que les organisateurs de réseaux de prostitution juvénile ont su mettre en place des systèmes logistico-informationnels sophistiqués afin de faire fructifier leur « petite entreprise », contre vents et marées (Paché, 2022). Comme nous le savons, l’un des éléments clés du fonctionnement d’une chaîne logistique performante consiste à fournir de la valeur au client (Zokaei & Hines, 2007). Malheureusement, on retrouve une philosophie similaire dans le cas de la prostitution juvénile. Les proxénètes-entrepreneurs ont parfaitement compris que l’utilisation efficace d’un ensemble de moyens ‒ transport, communication, lieux de prostitution ‒ est essentielle pour le succès de leur « modèle d’affaires digitalisé ». Il ne s’agit pas seulement de mettre à disposition des clients, sur les réseaux sociaux ou sur Internet, des mineures pour assouvir leurs pulsions déviantes, mais aussi de leur garantir des conditions matérielles satisfaisantes : lieux sécurisés pour les relations sexuelles, transport des prostituées sans permis de conduire, communication rapide pour fixer des rendez-vous, etc. En conclusion, force est de constater que cette face obscure du management sait tirer profit des outils développés pour accroître la performance des entreprises ; mieux la connaître, notamment au niveau de la digitalisation, paraît capital pour combattre un fléau social qui n’est pas prêt à disparaître.

    Bibliographie

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