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Anne Rollet
(anne.rollet@univ-amu.fr) - Aix-Marseille Université, FEG, CRET-LOG - ORCID : 0000-0002-5429-9680
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Cet avis d’expert aborde le problème liée à la compréhension des évolutions du rôle des savoirs pour l’industrie 4.0 afin de favoriser la réactualisation des compétences – Les compétences sont ici considérées comme un assemblage de savoirs – (1). Pour résoudre ce problème, l’expertise ne relève pas d’un savoir objectif sur l’ensemble des solutions existantes mais bien d’une conscience de la subjectivité, de la spécificité du regard posé sur un problème : « l’homme ne voit que ce qu’il souhaite voir ». Il est également important de préciser que le rôle du chercheur dans son activité de conseil scientifique au sein d’Immersive-CoLab dirigée par Pierre-Yves Perez est de participer activement à la construction de l’offre technologique. Ainsi, la méthodologie de résolution de ce problème se centre sur l’offre technologique et les valeurs de cette entreprise. S’appuyant sur des centres de recherche spécialisés en cognition et en management logistique et sur l’ingénierie d’apprentissage via la collaboration au sein des Réseaux d’Echanges Réciproques de Savoirs (RERS) et de l’Education Populaire, les caractéristiques du Métavers Solidaire sont alors présentées (2). Pour répondre aux besoins de ses clients industrie 4.0, la solution insiste sur la phase d’assemblage des savoirs pour envisager les conditions d’un pilotage des flux de savoirs intra et inter-organisationnel (3). La réflexion sur les avantages et les inconvénients de cette proposition aborde l’accompagnement, scientifique et technologique, de l’industrie 4.0 dans la nécessité d’acculturation (4). Cette expérience de terrain face à l’évolution du paradigme des savoirs conclue sur les perspectives de l’intelligence artificielle et de la blockchain.
Le problème : évolutions du rôle des flux de savoirs dans la réactualisation des compétences
L’industrie 4.0 doit penser la production et la maintenance des compétences en prenant en compte la volatilité, la fragilité et la périssabilité des savoirs. Alors que l’actualisation régulière devient essentielle, souvent le salarié ne peut que constater l’absence de document technique à jour.
En outre, les nouveaux marchés, les demandes émergentes, l’évolution des lois… ont des impacts très perturbants. Les entreprises sont confrontées à la nécessité de penser les savoirs en interaction avec d’autres savoirs encore valides ou à actualiser et aussi à celle du coconstruire avec leur écosystème. Ces nouvelles caractéristiques des savoirs imposent une vigilance constante face à cette complexité. Ainsi, les savoirs ne doivent plus être abordés comme des stocks mais comme des flux.
L’acteur essentiel de ces stratégies d’apprentissage est l’individu qu’il soit le salarié ou chef d’entreprise. La réactualisation des compétences de la personne au travail s’appuie sur un portefeuille de savoirs. Cet effort de mise à jour implique une motivation des salariés qui doivent chercher les savoirs dans l’écosystème de leur entreprise mais aussi dans leur communautés de pratiques et d’intérêt. Le moteur est l’individu car la compétence lui appartient et non seulement, la vigilance, la quête, mais aussi la capitalisation et la transmission des savoirs relève de sa volonté.
Le chef d’entreprise a conscience que les savoirs ne peuvent plus être appréhendés comme la propriété de l’entreprise. En outre, au-delà du flux de savoirs des salariés, l’entreprise doit aussi participer à la réactualisation du flux de savoir de ses partenaires car les clients ne demandent pas seulement une solution ponctuelle mais bien la possibilité de participer aussi au flux de savoirs.
La compétence en entreprise n’étant plus portée par des savoirs stables, mais par des savoirs changeants, volatiles et pluriels, « comment assurer le pilotage des flux de savoirs ? » Nous allons ici présenter une méthodologie spécifique, celle proposée par l’écosystème Immersive-CoLab, respectant ses valeurs et valorisant ses compétences.
Une méthodologie pour aborder les savoirs comme flux
Cette méthodologie présentera d’abord une analyse des besoins (2.1) puis développera les problématisations spécifiques de la phase d’assemblage des savoirs (2.2).
L’analyse des besoins en flux de savoirs de l’industrie 4.0
L’actualisation des compétences nécessaires à l’industrie 4.0 ne porte pas seulement sur un savoir mais bien sur les interactions créées par cette perturbation au sein d’un portefeuille de savoirs. Cette complexité technique et humaine de l’industrie 4.0 implique une motivation continue car sitôt la compétence actualisée il est probable que le processus de vigilance devra continuer pour faire face à de nouveaux savoirs défaillants.
La nécessité de pilotage des flux de savoirs est donc un management essentiel pour obtenir, dans le temps, des compétences réactualisées en favorisant la motivation de l’acteur, tant au niveau de sa vigilance, de sa quête que de son travail d’intégration cognitive et opérationnelle.
Les besoins nécessaires à l’assemblage des savoirs sont techniques et humains. L’analyse par l’expert des besoins montre à la fois la nécessité d’avoir des comportements et une motivation aptes à capter la richesse d’un flux de savoirs et l’importance d’une approche centrée sur la logistique et le supply chain management.
Au niveau des comportements, quatre aspects semblent particulièrement importants :
- La vigilance et l’attention : les apprenants doivent être en alerte pour percevoir la défaillance de leurs savoirs et cette veille doit leur permettre d’être proactifs par rapport à l’émergence de nouveaux savoirs dans leur communauté…
- La discussion et la communication : les apprenants doivent, au travers des échanges écrits et oraux entre offreurs de savoirs et demandeurs de savoirs, être capables de favoriser la réflexivité de chacun et d’ainsi mettre en œuvre un processus de décontextualisation et de recontextualisation…
- La co-construction : les apprenants doivent être capables, au-delà de simplement discuter, de partager et d’élaborer des éléments de solution voire des solutions en sachant que la communauté regroupe des partenaires parfois concurrents…
- L’assemblage entre les savoirs : L’apprenant doit être capable de réaliser un travail individuel de multiples essais-erreurs en liant ce nouveau savoir à d’autres savoirs au sein de son portefeuille de savoirs pour atteindre une nouvelle cohérence et soutenir le processus de création de valeur de l’entreprise.
Au niveau technique, deux aspects sont centraux :
- La fiabilité de la qualité des savoirs : Le demandeur de savoirs doit être rassuré relativement à l’origine, l’historique, à la durée de vie et de fraicheur des savoirs (les savoirs perdent rapidement en efficacité dans le temps car leur contexte d’usage évolue vite). En outre, ces savoirs peuvent être imposés dans les cahiers des charges client et impliquent la responsabilité de l’offreur de solution….
- L’organisation (de la traçabilité) entre le demandeur de savoirs et l’offreur de savoirs : il s’agit de trouver un espace qui favorise ces échanges, en toute confiance et en toute créativité. La fiabilité de cet espace est d’autant plus importante que les acteurs sont souvent dans des dynamiques complexes de partenariat et de concurrence.
Problématisation de la phase d’assemblage des savoirs et du pilotage des flux
Afin de prendre du recul, une question s’impose alors relative aux problématiques complexes de l’industrie 4.0 : « Comment le pilotage des flux de savoirs peut-il être assuré afin de soutenir au mieux les compétences ? »
Le pilotage des flux de savoirs doit prendre en compte chaque étape de l’assemblage des savoirs et en assurer la traçabilité.
Bonnet et Lièvre (2014) posent les grandes lignes d’une approche logistique (supply chain) permettant de piloter les flux de connaissances nécessaires à l’efficacité des compétences :
- Les connaissances ne sont pas des ressources tangibles et stockables
- Les connaissances relèvent d’une praxéologie (Piaget, 1972), connaissances en acte associées à des « actions incarnées » et à des « pratiques sociales situées » où le contexte d’action et la personnalisation sont essentiels.
- Les compétences sont construites en permanence.
- L’approche par les flux implique de penser en termes de communauté d’intérêt et de pratique.
- La codification (sous forme de code book par exemple) est insuffisante, il faut penser l’interaction fine entre individus pour développer de l’expertise.
Si la compétence est la propriété de l’individu, il est essentiel au sein de cette logique de flux, d’appréhender la vision des dirigeants d’entreprise en charge de motiver et de soutenir ce flux de savoirs. Suite aux problématiques de l’industrie 4.0, il peut être intéressant de recentrer sur les possibilités offertes par les apports de la solution Métavers Solidaire d’Immersive-CoLab : « Comment et sous quelles conditions le Métavers Solidaire peut-il favoriser le pilotage des flux de savoirs ? ». Deux conditions sont essentielles :
- Le Métavers Solidaire doit faciliter les échanges interpersonnels au sein d’une communauté multi-utilisateurs en encourageant le respect de conditions de réciprocité et de parité, et
- Le Métavers Solidaire, pour favoriser la création d’un tiers-lieu de salariés engagés et solidaires, doit proposer des espaces de partage et de confidentialité favorisant la création de valeur pour l’entreprise.
La solution personnalisée Métavers Solidaire pour piloter les flux de savoirs
La solution Métavers Solidaire abordera les technologies collaboratives mises en œuvre (3.1), puis développera les dynamiques permettant de favoriser le comportement d’apprenant (3.2) pour présenter ensuite un exemple de jumeau numérique « libératif » (3.3).
Les technologies collaboratives d’Immersive-CoLab
Crée en 2016 en partenariat avec le LEST/CNRS, Immersive-CoLab propose un Métavers, installation en réalité virtuelle immersive (RVI) persistante, avec des espaces, protocoles et outils liés aux technologies numériques immersives, issues des jeux en lignes et des pédagogies actives. La technologie de la réalité virtuelle immersive est centrée sur la volonté d’accompagner les dynamiques de changement, dans une logique de créativité et d’apprentissage. L’avatar, représentant de chaque utilisateur, favorise l’augmentation de ses capacités réelles, cognitives et sensorielles ; Yee et Bailenson (2007) évoquent l’effet Proteus. La relation entre l’avatar et l’acteur favorise l’empowerment (Bacqué et Biewener, 2013) c’est-à-dire l’engagement nécessaire au « pouvoir d’agir ».
Accompagné par 5 laboratoires de recherche universitaires (Gadille & Perez XXXX, Rollet & Perez, 2022), cet incubateur de collaborations managériales et d’expérimentations pédagogiques propose un support de management et de formation via la location d’espaces outillés personnalisés. Ce Métavers Solidaire, centré sur l’apprentissage via la collaboration, s’appuie sur des outils et méthodes issus de l’Education Populaire et des Réseaux d’Echanges Réciproques de Savoirs (Héber-Suffrin Claire et Marc, 2012). La réciprocité et la parité favorisent la confiance et la curiosité nécessaires à la co-construction de réponses innovantes à des problèmes et à la créativité. C’est un projet managérial et politique (Sainsaulieu, 1992)
Pour faciliter la structuration des échanges de savoirs et l’élicitation, la matérialisation d’objets conceptuels comme la réalité augmentée au travers de jumeaux numériques ou de design thinking est très utile. Ainsi le cerveau peut-il, via la manipulation dans le Métavers, visualiser des compétences individuelles et collectives. Cette sorte d’administration de la preuve de la compétence est un bon soubassement pour développer des collaborations complexes.
Articulant espace de confidentialité et de partage, les plateformes immersives 3D multi-utilisateurs favorisent la structuration et l’épanouissement des communautés de pratique ou d’intérêt et où les environnements persistants, permettent une « expérience utilisateur réflexive » sur la durée nécessaire à la co-construction et à la capitalisation active des savoirs.
Chaque client – entreprise, groupe d’entreprise, professionnel de la formation – est abordé comme un projet afin de lui proposer une offre personnalisée. Les valeurs d’Immersive-CoLab soutenant la trajectoire de l’apprenant en donnant corps à sa participation souhaitent favoriser son émancipation, soutenir son engagement et accompagner son « pouvoir d’agir ». La technologie soutenant cette approche s’intitule DAVEI : Dynamique Avatariale de l’Environnement Immersif (Cf. Figure 1A et 1B).
Figure 1A et 1B : La plateforme Immersive Co-Lab, un réseau de confidentialité et de partage, sous technologie DAVEI
Il s’agit maintenant de mieux comprendre comment cette offre peut participer à répondre aux besoins en flux de savoirs de l’industrie 4.0.
Dynamique avatariale pour favoriser les comportements d’apprenants
Pour aborder la solution Immersive-CoLab, il convient de présenter d’une part le potentiel du Métavers Solidaire et d’autre part l’articulation des temps de l’apprentissage :
- Temps 1 : créer la confiance. Au début, est l’interpersonnel… dans un espace communautaire
La communauté de pratique et d’intérêt (en interaction avec d’autres communautés) développe des flux de savoirs, ces échanges continuent constituent sa raison d’être et de se pérenniser. La plateforme favorise des comportements aptes à capter la richesse des flux de savoirs : vigilance et attention, discussion et communication, co-construction et assemblage, légitimation et valorisation par la communauté). Le Métavers Solidaire favorise la légitimation et la valorisation de l’échange : les apprenants, offreurs et vendeurs, vont ainsi prouver dans une dynamique interpersonnelle mais aussi communautaire, de leur capacité à transmettre et construire des savoirs de valeur.
- Temps 2 : accompagner la rédaction des fiches individuelles des savoirs
Le dirigeant d’Immersive-CoLab a une grande habitude de l’accompagnement à l’expression des compétences ; en fonction des publics il adapte sa méthode d’accompagnement à l’explicitation. La rédaction de la fiche individuelle d’offre de savoirs permet au participant de développer sa réflexivité. La rédaction de la fiche individuelle de demande de savoirs favorise déjà une meilleure compréhension du problème et de son contexte. Ces fiches sont affichées dans l’espace communautaire ce qui permet une auto-certification de la fiabilité des savoirs précisés. Le Métavers Solidaire facilite les représentations 3D où l’avatar peut « jouer » en déplaçant ses savoirs afin de mieux concevoir les dimensions de son portefeuille.
- Temps 3 : échanger entre offreurs et demandeurs de savoirs
La fiabilité de la qualité des savoirs, est auto-certifiée par la communauté qui accompagne la traçabilité des savoirs « vivants » dont la vitalité est entretenue grâce à l’approche en termes de flux. C’est dans la discussion entre l’offreur et le demandeur, au sein de la communauté, que l’« attestation » de la qualité de savoirs a lieu. Cette auto-certification est essentielle à la légitimité de tous et de chacun. L’échange s’organise selon les souhaits des deux parties prenantes. Il existe alors des risques de déperdition qui sont inhérents à l’échange entre participants. La satisfaction des échangeurs peut alors s’exprimer, dans cette volonté de rester un membre honorable de la communauté, avec des étoiles de satisfaction ou un commentaire de type « User Generated Content / Contenu généré par un utilisateur »
Le Métavers Solidaire soutient le rôle de la communauté, avant, pendant et après en favorisant l’auto-entretien de l’apprentissage.
Exemple du jumeau numérique « libératif » « autonomisant », comme espace de pilotage des flux de savoirs
La proposition de valeur du Métaverse Solidaire pour l’industrie 4.0 peut s’exprimer par la volonté de « créer une animation interne pour le client plutôt qu’une conception-livraison d’un projet fini » (Entretien avec PY Perez, 2024). Cette offre permet de faciliter l’acculturation et le « Do It Yourself » pour enrichir l’apprentissage autonome, et la capitalisation du savoir en utilisant les outils et espaces dédiés. Il est essentiel de « Garantir au client qu’il garde la main sur le paramétrage de la solution dans le respect du RGPD» (Entretien avec PY Perez, 2024).
Pour appréhender au mieux l’acculturation et le « Do It Yourself », l’expérience montre qu’après l’ « Approche technologique, stratégique et pédagogique de compréhension du besoin du client » il doit y avoir trois moments:
- un moment technologique : plutôt de type directif où l’équipe d’Immersive-CoLab montre aux participants l’espace préconstruit suite à l’expression du besoin de l’entreprise et à la traduction personnalisée de son souhait de piloter les flux de savoirs. Après un usage soutenu prouvant que l’acculturation a été réalisée, les participants peuvent trouver l’espace donné limité, ils vont alors souhaiter réorganiser leur outil de travail et de pensée en rajoutant, par exemple, des lieux de débats…
- un moment participatif : le « Do It Yourself » accompagné par l’équipe d’Immersive-CoLab favorisera la co-construction intra ou inter-organisationnelle associée aux règles de réciprocité et de parité. Les idées peuvent ainsi être objectivées et partagées, et
- un moment « libératif » intervient quand les participant sont plus matures et génère un cercle vertueux associant autonomie et créativité. L’intervention du créateur initiale de la modélisation n’est alors plus nécessaire et les participants maitrisent l’évolution de leur objet de travail et de pensée.
Les jumeaux numériques du Métavers Solidaire présentent des caractéristiques propres à leur modes de construction centralisé sur le troisième moment, celui de l’autonomisation. Les participant du Metavers Solidaire – manager ou opérationnel -, peut faire évoluer le jumeau numérique en proposant par exemple de rajouter une caméra afin de faciliter la détection de fuite. Les essais-erreurs nécessaires à la co-construction se font de manière autonome sur le jumeau numérique ou sur l’« hypervision ». Cette possibilité par les acteurs d’améliorer leur représentation favorise leur confiance en eux, leur auto-efficacité (Bandura, 2019) et l’expression de leur compétences devant leurs collègues.
En parallèle, l’évolution du tableau de bord et des indicateurs de performance évolue en fonction des besoins des différentes parties prenantes.
Le jumeau numérique ne devient pas uniquement un mode de transmission des ordres, d’enregistrement des activités et de contrôle de l’activité de l’opérationnel mais un outil de dynamique des compétences individuelles et collectives.
Avantages et inconvénients de la solution Métaverse Solidaire
Deux difficultés sont saillantes :
- La nécessité de l’accompagnement à l’acculturation et au Do It Yourself.
La personnalisation de chaque espace outillé au sein du Métavers Solidaire nécessite plusieurs longues étapes qui dès le départ accompagnent l’acculturation et l’apprentissage aux potentialités du Do It Yourself. Souvent le client industrie 4.0 n’a pas la connaissance de l’ensemble des potentialités du Métavers, l’expression de sa première demande puis le travail d’élicitation lui permettra d’appréhender les potentialités offertes par la dynamique avatariale.
- Le coût d’un apprentissage profond, transformatif et favorisant l’empowerment.
Par rapport au management du changement, les entreprises peuvent privilégier des approches plus simples à mettre en place (consultant, formation, plateforme collaborative mais non immersive…) et moins couteuse. La décision de passer par une installation Métaverse Solidaire permet une transformation en profondeur du salarié pour « apprendre à apprendre » et ainsi réactualiser ses compétences au cœur de la chaine de valeur de l’entreprise.
Conclusion
Dans le Métavers Solidaire, le pilotage des flux de savoirs au sein d’une communauté valorise l’échange interindividuel et soutient le rôle du chef d’entreprise.
Comme dans l’ensemble du monde économique, l’intelligence artificielle laisse supposer de nombreuses types d’innovation. En étant capable – sous réserve de l’acceptation des salariés – de prendre en compte l’ensemble des propos et des écrits ; elle peut proposer des pistes de réactualisation des savoirs. Elle peut aussi dans l’espace communautaire favoriser les interactions entre offreurs et demandeurs de savoirs.
Les blockchain sont une autre piste pour, par exemple, soutenir les certifications professionnelles réalisables directement sur les jumeaux numériques.
Bibliographie
- Bandura Albert, 2019, Auto-efficacité : comment le sentiment d’efficacité personnelle influence notre qualité de vie, Bruxelles, De Boeck Supérieur
- Bacqué Marie-Hélène et Biewener, Carole, 2013, L’empowerment, une pratique émancipatrice, Paris, La Découverte, 175 p.
- Bonnet Emmanuel et Lièvre Pascal, 2014, Repenser la logistique à partir du management des connaissances. Le cas d’une mission au sein de la Mars Desert Research Station. « Management & Avenir, vol.°1, n°67, p. 224 à 242.
- Courtois Bernadette et Pineau Gaston, 1991, La formation expérientielle des adultes, Paris, la Documentation française.
- Gadille Martine et Perez Pierre-Yves, 2020, Les apports de la Réalité Virtuelle Immersive pour revisiter nos modes de communication et de pratiques collaboratives Conférence Immersive 3D, https://vimeo.com/435879367
- Héber-Suffrin Claire et Marc, 2012, Les Réseaux d’échanges réciproques de savoirs (nouvelle édition de Savoirs et réseaux), Ovadia.
- Rollet Anne et Perez Pierre-Yves., 2022, Metavers, what opportunities for the bioeconomy? Examples of modeling to act for Sustainable Development Goals, International Symposium on Value Adding and Innovation Management in the Horticultural Sector, Angers, France, e-Poster
- Sainsaulieu Renaud, 1977, L’identité au travail, Les effets culturels de l’organisation, Presses de la FNSP, Paris.
- Yee Nick, Bailenson Jeremy, 2007, The Proteus Effect: The Effect of Transformed Self- Representation on Behavior, Human Communication Research, vol. 33, no3, p. 271– 90