La transformation digitale renvoie à l’ensemble des changements liés à l’essor des technologies et innovations numériques. Dans le monde de l’entreprise, la transformation digitale touche un grand nombre de fonctions, amenées à se réinventer : marketing, commerce, logistique, … Le management des ressources humaines, qu’il s’agisse de la fonction RH proprement dite ou des managers de premier niveau, est également concerné. La transformation digitale modifie en effet les relations de l’être humain à son travail, à son équipe, à son manager, à son expérience professionnelle, à son entreprise. Ce numéro s’intéresse à plusieurs implications de la transformation digitale sur le management des ressources humaines.
La crise inédite du COVID 19 agit à la fois comme un effet loupe et un accélérateur de particules. Les revues académiques, traditionnellement taxées de journaux “hors sol”, sont plus que jamais remises en cause. Alors que les revues médicales apportent leur contribution à la résolution du problème épidémique, les revues en sciences de gestion ne se montrent pas aussi efficaces pour résoudre les enjeux brûlants que vivent actuellement les entreprises (décroissance, pénuries, transformation digitale, etc.). Si les revues en sciences de gestion ne constituent pas des interlocuteurs aussi légitimes, au sujet du management, que les revues médicales en matière sanitaire, alors à quoi pourraient-elles bien servir ?
De nouveaux outils remettent en cause la mesure de l’impact de la recherche uniquement à partir de la citation des publications. Ces mesures alternatives prennent en compte toutes les contributions scientifiques et leurs interactions sur le web. Plus complet, plus rapide, plus efficace, les « altmétriques » bousculent l’ordre établit par les revues traditionnelles. Ils offrent une autre façon de penser la valeur de la recherche et surtout, de nouvelles perspectives aux chercheurs en management sur le financement de leurs projets, leur carrière et leur réputation.
Au cours des dix dernières années l’offre de données croît de manière exponentielle. On assiste également a une formidable accumulation d’outils, de techniques et de modèles pour manipuler les données. Voilà qui représente un défi pour les sciences de gestion.
La nouvelle rubrique “Culture Data” de la revue Management & Data Science a été créée pour répondre à cet enjeu. Le but de cette rubrique est de contribuer à cette circulation de la lingua franca des datas sciences, et de mettre en lumière des modèles originaux, et les savoir-faire.
Si faire participer le client pour créer, développer ou améliorer une offre est loin d’être un sujet nouveau en marketing, de nouveaux challenges apparaissent avec l’outil digital. Les nouvelles formes d’échanges, de partage ou de discussion permettent en effet de nouvelles socialités fondées sur l’immédiateté de ces échanges et l’abondance de ces partages entre individus.
Management & Data Science n’est pas seulement l’éditeur de la première revue scientifique francophone dédiée au big data et à la transformation digitale des entreprises. C’est également une plateforme d’innovation ouverte qui organise des challenges numériques.
L’essor des technologies numériques et le rythme accéléré des innovations technologiques transforment le quotidien des individus ainsi que les modes de gestion et pratiques des entreprises. La transformation digitale des entreprises fait référence aux changements qu’impliquent l’implémentation de technologies et outils numériques dans toutes les composantes et les activités de l’organisation. Cette transition digitale présente des enjeux individuels (meilleures conditions de vie, mobilité, etc.), collectifs (distances interpersonnelles effacées, accessibilité d’internet, etc.) ou organisationnels (performance commerciale de l’entreprise, considération éthique, etc.). Les opportunités sont nombreuses mais ces bouleversements interrogent la fonction de l’humain au sein d’un monde transformé et amélioré. L’intervention humaine sera-t-elle oubliée ou au contraire réinventée ?
On a longtemps cru que l’emprise des acteurs numériques resterait cantonnée au logiciel, aux contenus dématérialisés et à l’information. Il est clair à présent qu’ils se servent de leur maîtrise dans ces domaines pour prendre des positions sur des marchés non numériques. Qu’il s’agisse du transport, de la gestion d’infrastructure ou de la banque, les annonces et réalisations se succèdent à un rythme hebdomadaire.
Google ne construira peut-être pas de villes mais, directement ou via ses investissements, il joue déjà un rôle d’organisateur de la mobilité tandis qu’IBM participe à la gestion des infrastructures de distribution d’eau de plusieurs villes. Avec la connexion des infrastructures et des objets, l’organisation des flux physiques passe par la maîtrise des flux d’information. Les données massives sont au cœur de ce mouvement qui remet en cause les positions des acteurs historiques de ces marchés. Partage de valeur, nouveaux territoires concurrentiels et nouveaux positionnements, les données redistribuent les cartes.