Le contexte du Covid-19 a conduit les organisations à repenser leurs activités et à bouleverser leur vision stratégique. Impossible, parfois en termes logistiques mais aussi pour des raisons éthiques, de conserver les mêmes fonctionnements : la solidarité l’a emporté. Le renouveau du concept vient interroger les fondements mêmes des entreprises, mais aussi de la responsabilité sociétale des organisations. Quant aux associations et aux organisations non-lucratives, la notion de solidarité est une évidence qui est désormais étirée et utilisée par toutes les organisations. La crise sanitaire actuelle est donc plus qu’un ravivement de la solidarité : elle constitue également un questionnement identitaire fort chez les organisations, quel que soit leur statut.
En cette période de confinement, le défi pour le secteur de l’éducation est de maintenir une continuité pédagogique. Les écoles de commerce ont su faire preuve de réactivité afin de continuer à délivrer des contenus et assurer à leurs étudiants une scolarité sans cassure. Le rôle des technologies digitales est évidemment clé dans cette période. Récit d’une transition réussie.
La transformation digitale renvoie à l’ensemble des changements liés à l’essor des technologies et innovations numériques. Dans le monde de l’entreprise, la transformation digitale touche un grand nombre de fonctions, amenées à se réinventer : marketing, commerce, logistique, … Le management des ressources humaines, qu’il s’agisse de la fonction RH proprement dite ou des managers de premier niveau, est également concerné. La transformation digitale modifie en effet les relations de l’être humain à son travail, à son équipe, à son manager, à son expérience professionnelle, à son entreprise. Ce numéro s’intéresse à plusieurs implications de la transformation digitale sur le management des ressources humaines.
Comment gérer sa communication de manière optimale en temps de crise ? Une telle question peut retrouver un regain d’intérêt tant pour les Etats que pour les organisations dans un contexte de grande incertitude comme celui que traverse le monde en ce moment avec le Covid-19. C’est l’occasion de faire un retour sur l’expérience d’un pays francophone du Sud, le Maroc en l’occurrence, pour en faire une lecture, moyennant quelques précautions. Car le parallélisme avec des catastrophes anciennes n’est pas permis, au vu du caractère violent et soudain de l’actuelle et il faut donc se garder de toute approche « solutionniste ». En dépit des vertus dont elle peut être parée, la communication aide à la gestion de crise, mais ici plus que jamais n’a pas la capacité d’éviter les conséquences économiques, sociales et sanitaires, inédites par leur ampleur, de la pandémie.
Le Covid 19 pose des questions de régulation des relations sociales et professionnelles. Face à cette situation de crise, des discours effondristes émergent, annonçant la fin prochaine de la civilisation technicienne. Contre cette mentalité négative, on retrouve un imaginaire davantage utopique, faisant notamment la promotion de la technologie, et particulièrement du virtuel, pour permettre à la société de retisser du lien et de continuer à fonctionner malgré le Grand Confinement.
Jérémy Rifkin popularisait il y a maintenant presque une dizaine d’années le concept de « Troisième révolution industrielle » incarnée notamment par les technologies de la révolution digitale ayant investi la sphère publique mais aussi la sphère privée comme le blockchain, l’intelligence artificielle, l’utilisation presque normalisée de la data ou la réalité virtuelle. Leur utilisation fait couler beaucoup d’encre autour des peurs d’automatisation, d’emploi, d’accroissement des inégalités, d’ubérisation, de flexibilité…Le digital a permis de créer de nouveaux modèles économiques questionnant par là même les modèles classiques. Sommes-nous prêts à nous plonger dans cette nouvelle ère économique ?
Le développement des nouvelles technologies modifie irrémédiablement le schéma de l’enseignement supérieur établi depuis le XIXème où une seule personne parle autoritairement et sans dialogue possible à un groupe. Aujourd’hui, les outils digitaux permettent de diffuser le savoir au-delà des frontières imposées par le temps et l’espace. L’impact de cette révolution n’a pas encore fait l’objet de toutes les attentions de la part des professionnels de l’enseignement supérieur.
Cette recherche s’inscrit dans une série de travaux interrogeant les effets de la digitalisation sur les métiers de l’industrie. Plus précisément, notre article propose de faire un focus sur un métier particulier, celui d’opérateur sur machine, et de regarder dans quelle mesure l’automatisation accrue des processus industriels redéfinit les compétences nécessaires au travail sur machine. En s’appuyant sur une étude qualitative menée au sein d’une grande entreprise industrielle, nous montrons que l’automatisation induit plusieurs changements qui posent question quant aux compétences actuelles et à venir des opérateurs sur machine à savoir, l’évolution de la relation homme-machine, la polarisation des compétences attendues et le renouvellement des pratiques de gestion des compétences.
Nous présentons les résultats d’une étude réalisée dans le cadre du data challenge “analyser le turnover des collaborateurs d’une entreprise” organisé par Management & Datascience en avril 2020. Le défi consistait à identifier les caractéristiques des populations de salariés qui vont rester ou quitter l’entreprise « Xcorp » puis de proposer des stratégies de rétention. Nous montrons l’intérêt de la solution de machine learning BigML et l’application de l’algorithme de classification RandomForest pour résoudre des problèmes de gestion des ressources humaines.
La crise inédite du COVID 19 agit à la fois comme un effet loupe et un accélérateur de particules. Les revues académiques, traditionnellement taxées de journaux “hors sol”, sont plus que jamais remises en cause. Alors que les revues médicales apportent leur contribution à la résolution du problème épidémique, les revues en sciences de gestion ne se montrent pas aussi efficaces pour résoudre les enjeux brûlants que vivent actuellement les entreprises (décroissance, pénuries, transformation digitale, etc.). Si les revues en sciences de gestion ne constituent pas des interlocuteurs aussi légitimes, au sujet du management, que les revues médicales en matière sanitaire, alors à quoi pourraient-elles bien servir ?